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Corrigés des tests de connaissances

La dictée de Bernard Pivot

Pourquoi pensez-vous donc que nous nous soyons déplacés si nombreux à Strasbourg aujourd'hui ? Hein ? Devinez ! Pour nous éclater dans un concert de rap ? Non. Pour assister à un défilé haut en couleur de haute couture où viendrait papillonner la gent féminine chic ? Non plus. Pour le lancement tambour battant d'une campagne électorale ? Encore moins. Pour faire du pathos sur les droits de l'homme dans l'enceinte du Conseil de l'Europe ? Non, mais ç'aurait pu. Pour marcher sur les traces de Rouget de Lisle ? Nullement. Pour rendre hommage à Gutenberg, qui mit au point la typographie ? Nenni ! Serait-ce, après tout, pour mater la Lorelei ?

Aïe ! aïe ! aïe ! Pour nous enivrer d'un riesling ou d'un pinot noir? Voire ! Pour aller cueillir des helvelles crépues ou des pieds-de-mouton? Non, cent fois non ! Pour admirer les faïences garance et céladon que, normalement, un collectionneur insatiable eût convoiter? Raté ! Pour voguer sur l'Ill ? Vous ne mettez pas dans le mille ! J'ai trouvé, pensez-vous: pour prêter serment à l'instar de Louis le Germanique, qui prononça ici le premier discours dans notre langue contre Lothaire ? Vous ne manquez pas d'air ! Mais, dites-moi, après vous être tous ainsi plu à vous triturer les méninges, après vous être parlé, interrogé, escrimé... vous rendez votre tablier ? Eh bien, nous sommes venus faire une dictée !"

discours à la Nation."

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